mardi 24 janvier 2012

lundi 23 janvier 2012

Les livrets rouges de conjugaison

Dans un premier temps, il va s'agir d'un matériel d'aide à la lecture. L'enfant en est à la "globalisation" du mot, c'est à dire qu'il a dépassé le stade du déchiffrage pour arriver à comprendre le mot entier. Il a peut être 5 ans, 5 ans 1/2, ou plus. Ce matériel lui permet de lire (tout est prétexte à lire !) et également de se concentrer sur les petits détails qui changent d'un mot à l'autre. Indirectement, il s'habitue peu à peu aux différentes terminaisons qui composent la conjugaison.

Donc, l'enfant a sous les yeux la fiche de contrôle. Le mieux est de commencer par le verbe du premier groupe. Une petite présentation de chaque personne (je-tu-il-nous-vous-ils), et on laisse l'enfant installer les billets les uns en dessous des autres, en les lisant : je parle, tu parles, il elle parle...


Après cette première présentation, on laissera l'enfant s'entraîner avec les autres verbes. Toujours en mode lecture, et avec l'affiche de contrôle sous les yeux !


Le deuxième temps, plus tard (probablement 6-7 ans) demande à l'enfant de retenir ces conjugaisons qu'il a l'habitude d'observer depuis un moment. C'est là qu'il va utiliser d'autres matériels, tels les fiches à encoches, où il place le verbe dans une encoche et prononce à voix haute les terminaisons. En ce qui concerne les livrets rouges, j'ai pour ma part choisi de les lui faire écrire, car cela lui permet de travailler vraiment seul (question pratique, car je ne suis pas forcément disponible pour l'écouter !)
Cela nous amène donc à ça :


Par ailleurs, si vous voulez une vision bien complète, je vous invite à lire le billet de Libellule sur le sujet, ainsi que celui de Clo.
Sur le blog de la Châtelaine, un tuto de fabrication des livrets.

Vous trouverez ailleurs un moyen de les télécharger. Je vous propose tout de même mon fichier, au cas où. Les verbes / les fiches de contrôle. Les étiquettes font 3 x 5 cm, il faut donc prévoir 1 ou 2 mm en plus lors de la fabrication des pochettes ! (faites un test avant de vous lancer dans le découpage complet)

Voili, voilà ! J'espère que vous aurez ainsi tout ce qu'il vous faut ! Bon travail !!




dimanche 22 janvier 2012

Conjugaison - la suite

Après avoir travaillé un certain temps sur les livrets rouges de conjugaison, j'ai préparé ces fiches pour Pitch, tirées du site Participassions ("lettres et mots" - "conjugaison" - en descendant un peu "pour apprendre ou réviser la conjugaison"). J'en profite pour la remercier de tout ce qu'elle met à notre disposition !
Dans un premier temps, les livrets et l'affiche de contrôle sont installés. Pitch essaie de remplir sa feuille sans regarder, et corrige ensuite.


J'espère l'amener progressivement à davantage d'abstraction, et à avoir plus confiance en lui...

samedi 21 janvier 2012

Rencontre

Elle est arrivée tout sourire, une jolie boîte de macarons à la main (elle avait dû deviner la gourmande que je suis à travers les lignes) et nous avons passé l'après midi à papoter autour s'un café... dans ces moments là, le temps ne se compte plus, il file à toute vitesse, et tout ce que nous avons échangé pendant ces quelques heures constitue le fil d'une très chouette après midi.
Merci beaucoup ! À très bientôt !

lundi 16 janvier 2012

Nouvelles lettres

Après avoir retravaillé mon modèle de lettres, les voilà disponibles dans la section téléchargement :
aeiouy, hcndbk, mpxgzf, rsvwqjlt

(ne prenez en compte que la première page, je ne sais pas pourquoi, pour certains fichiers des pages se sont ajoutées !)

Le trait est plus lisse, et la forme varie légèrement, permettant aux lettres mobiles de s'accorder parfaitement entre elles.

Bon travail à vous !

dimanche 15 janvier 2012

De l'intérêt de la Vie Pratique

Pourquoi Maria Montessori a-t-elle instauré cette section de Vie Pratique ? Je pense que vous trouverez tout plein d'informations à ce sujet sur internet ou dans les livres. 


En ce qui me concerne, chez nous, elle aide les enfants tout d'abord à s'approprier les règles de la classe : 


- autonomie dans le travail, car l'enfant a un travail "prêt à utiliser", disposé sur un plateau. C'est simple, facile à ranger, il n'a pas besoin de l'aide de la maîtresse pour lire un énoncé ou trouver ce dont il a besoin pour travailler.


- contrôle de l'erreur, ce qui est vraiment très important pour la suite. A ce stade, l'enfant a à ramasser une graine tombée, fermer une boîte ouverte... s'il prend l'habitude de le faire tout petit, il corrigera naturellement les erreurs de son travail de grammaire plus tard ! 


- libre choix de l'activité, ce qui sous entend "choix" et donc mise au travail... oui, mine de rien, l'enfant dans le cadre de l'école à la maison a plutôt tendance à rester sur sa chaise et ne rien faire - du moins pendant un certain temps. Choisir un travail, l'exécuter jusqu'au bout, ranger quand il a terminé, est une certaine éducation de l'esprit de l'enfant à décider par lui-même de ce qu'il veut faire, et donc sortir de l'apathie pour devenir dynamique.


- et, the last but not least, rester "silencieux" (je n'entend pas par là que l'enfant n'a plus le droit de parler, mais simplement qu'il ne doit pas parler fort), respecter le travail des autres, ranger le matériel quand on a terminé, ne pas faire n'importe quoi avec le matériel...


Ici, vous pouvez trouver une liste non exhaustive de ce qui peut être fait en Vie Pratique. Il y a de l'indispensable, et des variantes, à vous de déterminer ce qui est important pour vous !

vendredi 13 janvier 2012

L'apprentissage du langage écrit, 1ère partie


Mon enfant a déjà vécu toutes les présentations de la vie pratique et de la vie sensorielle. Il en travaille encore les matériels, car l'entraînement durera longtemps. Il parle en utilisant des phrases construites (verbe, sujet, complément), aime utiliser les mots justes et apprendre des mots nouveaux. Il est peut être temps pour lui de commencer des activités de langage.

LE VOCABULAIRE

Je vais commencer par le nourrir là où son être est en construction : lui apporter les mots justes pour comprendre le monde qui l'entoure.

L'enfant connaît la leçon en 3 temps, car nous l'avons souvent utilisée pour aborder les noms du matériel sensoriel. Cette fois-ci, nous allons étudier du vocabulaire qui va nous permettre de tourner l'enfant vers la lecture.

Les premiers exercices de vocabulaire se feront avec le passage des globes au planisphère. C'est une présentation amusante qui consiste à entourer le globe des continents de deux disques de papier, puis de les retirer vivement et de les aplatir au dessus du planisphère. Par ce moyen, l'enfant comprend le lien entre le globe en 3D et le planisphère en 2D. S'ensuivent des leçons en 3 temps pour acquérir les noms "océan", "continents", ainsi que le nom de chacun de ces continents.



Après cela, nous pouvons reprendre le cabinet de géométrie. Jusqu'à présent, l'enfant l'a exploré de façon sensorielle, et a appris les noms du cercle, du carré, du triangle. Il est temps d'affiner ces connaissances pour connaître les noms précis des formes.



Les cercles : pas d'acquisition supplémentaire pour l'instant.
Les rectangles : avec le carré qu'il connaît déjà, s'ajoute le rectangle.
Les triangles : dans deux présentations différentes, nous apprenons les noms des triangles qui se distinguent par leurs côtés (scalèneisocèleéquilatéral) et ceux qui se distinguent par leurs angles (rectangle, acutangle, obtusangle).
Les polygones : pentagone, hexagone, heptagone, octogone, ennéagone, décagone.
Les formes : triangle curviligne, rosace, ovale, ellipse, trapèze, losange.

Nous reprenons ensuite les triangles constructeurs que l'enfant a également eu le temps de manipuler en sensoriel. Il apprend les noms de parallélogramme, losange, rectangle, carré, trapèze.
Je propose à l'enfant de dessiner les triangles, de les colorier, les découper et les coller sur une grande feuille où il pourra laisser libre cours à son imagination.



Il y a ensuite les mises en paire. Je vais essayer de trouver des cartes qui aborderont des sujets de prédilection de l'enfant. Ainsi, au moment de lire, il sera d'autant plus attiré par ces images.
Mais pour l'instant, il ne s'agit que de regrouper des images par paire. Je peux choisir 4 ou 5 séries, mais inutile de les multiplier indéfiniment.



J'emmène l'enfant observer un arbre, une fleur, une feuille dans la nature. J'essaie d'en ramener un spécimen en classe pour permettre à l'enfant de faire le lien entre la réalité et l'abstraction. Je lui demande de dessiner ce spécimen, afin qu'il fasse lui même ce passage. J'utilise enfin des cartes de nomenclature pour apprendre à l'enfant les noms des parties de l'arbre, de la fleur, de la feuille, mais également des animaux.



JE DEVINE

Par le biais de cet apprentissage du vocabulaire, l'enfant prend conscience des mots, tous différents les uns des autres, et donc petit à petit des différents sons qui composent ces mots. Mais il va falloir le jeu du "je devine" pour creuser davantage cette prise de conscience. Ce travail se propose de préférence avant les lettres rugueuses pour que l'enfant prenne conscience des sons avant d'en aborder le signe écrit.



LES LETTRES RUGUEUSES

Trois par trois, l'enfant apprend à toucher ces lettres découpées dans du papier rugueux et collées sur un support lisse, dans le sens de l'écriture. Il les touche avec deux doigts, main ouverte. On considère que la lettre est acquise quand le toucher est souple, la main n'hésite pas, les doigts ne frottent pas.



DEBUT DE LA CALLIGRAPHIE

L'apprentissage de la calligraphie se fait en premier par les formes à dessin. On peut utiliser les formes du cabinet de géométrie si nos moyens sont limités, mais ce n'est pas souhaitable dans une classe où les enfants sont beaucoup plus nombreux. Les formes ont le même format que celles du cabinet de géométrie, elles sont au nombre de 10, et en métal.

Une fois qu'une lettre rugueuse est sue, elle se travaille sur les ardoises
La première ardoise est très grande, car l'espace entre les lignes est de la dimension du "o" des lettres rugueuses. 



Dans la deuxième ardoise, l'interligne est réduit de moitié. Vient ensuite le travail sur un premier cahier, où l'on a encore réduit de moitié cet espace. Dans le deuxième cahier, on divise encore par deux, et dans le troisième, en réduisant une dernière fois par deux, on atteint la taille des cahiers de calligraphie de maternelle.
Voyez comme cet apprentissage est lent et progressif ! On est loin de l'idée où l'on met un crayon dans les mains de l'enfant alors que ses doigts n'ont pas été préparés à le tenir, et où on lui demande d'acquérir un geste sûr sur une toute petite surface !


Vous trouverez à cette adresse un récapitulatif très bien écrit de Libellule sur les débuts de la calligraphie.